MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME DU PACIFIQUE (MSHP)

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La MSH du Pacifique, officiellement créée au 1er janvier 2017, permet de structurer et de renforcer les SHS en Polynésie.

La MSH du Pacifique entend faire travailler ensemble sur l'Océanie, les équipes de l'Université de la Polynésie Française, les chercheurs de la région Pacifique et les équipes métropolitaines en favorisant les séjours de moyenne durée dans une dynamique d'hôtel à projets.

Les thèmes de recherche identifiés pour cette MSH s'organisent autour de trois axes en diachronie et d'un axe transversal :

  • AXE 1 – Les fondements historiques et culturels des sociétés traditionnelles du Pacifique
  • AXE 2 – Des îles dans l’Histoire : contacts, colonisation, circulations
  • AXE 3 – Les sociétés du Pacifique : changements globaux et enjeux locaux
  • AXE 4 – TRANSVERSAL : Langues, littératures et pratiques artistiques dans le Pacifique

Don, dette et prouesse Analyser le travail en contexte non-marchand. Le cas de Kiriwina, Papouasie-Nouvelle Guinée. [27 janvier 2022]

 Description

Louise Protar, chercheuse postdoctorante MSH-P

Louise Protar est docteure en sociologie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux de thèse ont porté sur la division sexuée du travail et la fabrication des liens de parenté à Kiriwina, un archipel de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle est actuellement post-doctorante à la Maison des Sciences de l’Homme du Pacifique où elle mène une enquête sur la parenté et les formes contemporaines de famille en Polynésie

Résumé :

Les habitants et les habitantes de Vanubesa, un village de l’archipel de Kiriwina, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, vivent de l’horticulture et de la pêche. En marge de l’économie marchande, sans lien avec un marché de l’emploi, le travail est pourtant au cœur de l’ordre social kiriwinien. Cette présentation s’attachera à éclaircir les représentations émiques associées aux activités productives et reproductives et à construire une définition empirique du travail, adaptée au contexte kiriwinien. Je montrerai que le travail est toujours pris dans une relation personnelle : on travaille pour ses ascendants et descendants. Ce don de travail est à la fois le marqueur d’un statut social et des obligations qui s’y rapportent, et une forme active de production des liens de parenté. Tout au long de leur vie, les femmes et les hommes de Kiriwina s’engagent, par leur travail, dans une spirale de dons et contre-dons qui n’est interrompue que par la mort. Alors, c’est aux membres de la parentèle de régler les dettes des défunts, lors de cérémonies funéraires complexes. Dans cette société d’horticulteurs, tout n’est pas affaire de subsistance et le travail d’un homme est révélateur de sa force, magique, physique et sociale. Cette forme de prouesse est un privilège masculin car le travail des femmes ne fait pas l’objet de la même reconnaissance.

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